Serial killers

Chapeau melon et bottes de cuire

                                 

                                   


      De psychose d'Alfred Hitchcock à massacre à la tronçonneuse, en passant par Deranged ou dragon rouge dans la série d'Hannibal Lecter,  ils se sont tous inspirés de la réalité et elle s'appelle ''Edward Gein''. L'imagination -d'un être humain normal- à elle seule ne peut pas produire tout cela.

Jugé pour le meurtre de deux femmes, mais soupçonné d'en avoir massacré beaucoup plus, Edward Théodore Gein est, tout de même, considéré comme un tueur en série nécrophile (un tueur en série étant, par définition, quelqu'un ayant tué au moins trois personnes). Pour ma part, Ed Gein est ce que j'appellerai un psychopathe hors catégorie.

En inspectant sa maison, la police a vu que Gein n'avait plus pénétré les chambres où sa mère aimait rester. Elles étaient poussiéreuses mais bien rangées. L'étage où lui vivait par contre…. Dans le noir, une puanteur horrible, un désordre incroyable. On découvrit un cadavre de femme sans tête et vidé de ses entrailles, pendouiller au plafond de la cuisine. En plus d'un bol à l'allure étrange qui se révéla être le haut d'un crâne humain. Les abat-jours, la corbeille à papiers et un fauteuil étaient  en peau humaine. Le lit de Gein était "décoré" avec des crânes humains. On découvrit des sexes de femmes desséchés dans une boîte à chaussures, une ceinture faite de mamelons, des têtes humaines réduites (en fait des "masques de peau" remplis de chiffons), quatre nez et tout une tenue féminine en peau humaine.

Gein voulait découvrir le corps des femmes, il voulait savoir ce que c'est d'avoir des attributs féminins, d'être dans la peau d'une femme. Comment se fait il qu'elles aient ce pouvoir de séduction sur les hommes.

La mère de Gein s'efforçait  d'éduquer ses deux garçons selon ses convictions. Elle essayait par tous les moyens de les tenir loin de ce qu'elle considérait comme un monde immoral ; elle voulait ses enfants exclusivement pour elle, et les empêchait de s'ouvrir au monde extérieur. Pas d'amis, pas d'études, rien que maman. Résultat : une surprotection qui a fait du plus jeune des frères Gein un des tueurs en série les plus célèbres, et macabres de l'histoire des états unis.

 Même si Augusta Gein n'était jamais satisfaite, et criait tout le temps après ses fils, convaincue qu'ils allaient devenir « comme leur raté de père », Ed aimait sa mère d'un amour malsain. Il la considérait comme la bonté incarnée et suivait ses ordres autant qu'il le pouvait. L'ordre principal était de s'éloigner des femmes. Madame Gein avait peur que ses enfants aillent en enfer s'ils commettent un péché à cause d'elles.

Cependant, le grand frère d'Ed ne partageait pas cette fascination pour sa mère, il n'hésitait pas à s'exprimer sur le sujet, ce qu'il lui a probablement coûté la vie. Henry Gein fut retrouvé mort. On conclut l'accident. Mais aujourd'hui on se pose des questions… La police n'aurait elle pas conclut trop vite ?

Son père décédé au paravent, son frère mort dans d'étranges conditions, Ed allait bientôt se retrouver abandonné dans un monde dont il ne connaissait rien. Sa mère décéda peu de temps après son frère ; à 39 et avec la maturité d'un enfant, Ed se retrouva livré à lui-même. Première liberté : Lever l'interdiction sur les femmes. Mais parait-il, séduire une femme n'est pas chose aisée pour un homme qui n'a pratiquement pas eu de vie sociale. Alors Ed s'est tourné vers des femmes qui ne peuvent pas dire non, ne se débattent pas et ne parlent pas… des femmes mortes. Il a commencé à en déterrer et à explorer leurs cadavres, mais il affirme que la puanteur l'a empêché d'avoir des relations sexuelles avec elles.

 Suite à la disparition de Bernice Worden une commerçante du coin, les témoignages menèrent le shérif à Gein. Gein fut amené à raconté sa journée. En répétant, des contradictions flagrantes sont apparues par rapport à la première version. Pris de peur, il a commencé à dire que c'était un coup monté pour l'inculpé pour la meurtre de Bernice Worden, alors que le shérif n'en avait pas parlé. Heureusement qu'il n'était pas très futé le « Eddy »!

C'est à se demander lequel de la mère ou du fils était le plus dérangé ! Est-ce trop difficile de se contenter d'inculquer des valeurs aux enfants? C'est peut être plus facile de les enfermer, les protégeant ainsi du monde extérieur. Mais personne n'est éternel ! Ed Gein est la démonstration parfaite qu'on reste un enfant si on ne commet pas nos propres erreurs. On dit qu'il ne faut pas dire du mal des morts, mais je me permets de penser –et d'écrire aussi- qu'Augusta Gein aurait du apprendre le mal à ses enfants, au lieu de leur interdire, parce que personne n'est éternel. Un jour ou l'autre, elle aurait du penser que son fils n'allait pas rester enfermé à jamais.

Gein fut jugé déficient mentalement, et inconscient de ses actes. Il fut envoyé au service de psychiatrie  du Mendota Mental Health Institute. Aimable, il s'entendait avec tous les malades. Il aimait discuter avec les psychiatres et accomplissait ses tâches proprement. Mais il continuait à fixer étrangement les inférmières et les femmes. Les médecins disent qu'il paraissait passer les jours les plus heureux de sa vie. C'est peut être parce que c'était les jours les plus normaux qu'il ait connu.

                                                                                                                                                                                                Fella ZN.

                                                    

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19/06/2009
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